Image sur le Black friday

Made in USA, le « Black Friday » débarque aussi en France. Durant la période qui suit le fameux Thanksgiving qui n’a pas de réalité dans notre hexagone, on rencontre aussi ses variantes. Vous trouverez à la suite quelques éléments de ma réflexion comme e-commerçant.

Le Black Friday et ses variantes ?

Dans la zone de chalandise nord-américaine, le Black Friday (littéralement le Vendredi noir, mais parfois traduit par le Vendredi fou) se déroule le lendemain de la fête de Thanksgiving, qui a lieu le quatrième jeudi du mois de novembre. Aux USA, c’est dans les années 1970 que les enseignes américaines décident d’adopter cette expression pour désigner le début des achats de Noël. Au cours de ce vendredi, les boutiques et magasins lancent des périodes de promotions pour cibler les consommateurs à la recherche des meilleures remises.

Aux États-Unis le Black Friday est proposé majoritairement dans les magasins. C’est seulement le lundi suivant, appelé le Cyber Monday, que les commerçants proposent des réductions de prix sur leur site Internet. En France, le Cyber Monday existe également, mais n’est alors qu’une prolongation du Black Friday puisque tout se passe essentiellement sur Internet du vendredi au lundi. Cette période est d’ailleurs appelée « Cyber-Week » (cyber semaine). Phénomène plus récent certains sites Internet propose même des réductions depuis le vendredi précédent. C’est par exemple le cas d’Amazon.fr avec son Black Friday week (Semaine du Black Friday).

Le « Black Friday » arrivé en France en 2013, intervient quelques semaines seulement après les « French Days », une nouvelle opération commerciale montée par six grands groupes e-marchands français que sont Boulanger, Cdiscount, Fnac Darty, La Redoute, Rue du Commerce et Showroomprive, rejoints par quatre-vingts enseignes sur Internet. Selon UFC Que Choisir: « Un Black Friday à la française avec les mêmes mauvaises pratiques« .

Le Black Friday a été développé par les grands enseignes  pour combler un vide du calendrier entre la rentrée et les fêtes de Noël. En effet, novembre était un temps mort commercial.

Le Black Friday en images !

Scènes de bousculades et d’hystéries collectives…lors du Black Friday à Londres, au Royaume-Uni …

Le Black Friday gagne aussi la France… Mais pourquoi ces entreprises boycottent le Black Friday…

Bien évidemment, derrière votre écran lors de vos commandes, sur le site d’un e-commerçant, vous ne serez pas confrontés aux mouvements de foule, mais il y a également d’autres dérives que nous développons à la suite…

Le Black Friday est-il une si bonne affaire ?

Le Black Friday est aussi l’occasion d’une guerre des prix de grosses enseignes qui pour une majorité ne paient pas ou peu d’impôts en France avec des stratégies d’optimisation fiscale en Irlande ou au Luxembourg…, qui bénéficient parfois même d’aides publiques en France pour installer leurs plateformes logistiques.., etc.

A titre d’exemple, le géant américain de l’e-commerce Amazon aux pratiques managériales contestées enregistre ses ventes en France au niveau de sa filiale luxembourgeoise. Pour un emploi créé chez Amazon en France, le commerce de proximité perdrait 2,2 emplois. En effet, il aurait détruit 7 900 emplois en France en 2018, selon une note publiée le 22 novembre 2019 par Mounir Mahjoubi, ex-secrétaire d’État français au numérique.

Douze ans après l’ouverture de son premier entrepôt français à Saran (Loiret), Amazon a inauguré, en présence du nouveau secrétaire d’État au numérique Cédric O depuis mars 2019, un entrepôt géant équipé de 4 000 robots à Brétigny-sur-Orge dans l’Essonne. De nouveaux sites devraient également voir le jour à Fournès dans le Gard et près de Metz en Moselle.

Sinon, UFC Que Choisir présente quatre exemples caricaturaux de « fausses promos » à l’appui,  relevées durant le Black Friday 2018, sur Rueducommerce.com, Darty.com, Cdiscount, Amazon, dans son article: « Black Friday 2018 La foire aux fausses promos« . En effet, beaucoup des rabais proposés sont loin d’être aussi intéressants qu’ils n’y paraissent. Non seulement les marchands ont toujours tendance à appliquer des ristournes sur les produits les moins en vue ou à afficher des « jusqu’à – 50 % » alors que cette réduction ne concerne qu’une toute petite partie des produits (Principe du produit d’appel). Mais surtout, ils continuent, pour afficher les rabais les plus importants possibles, à s’appuyer sur des prix d’origine élevés qui ne correspondent pas à la réalité. Selon l’expérience d’UFC Que Choisir, au-delà de 10 ou 20 % de remise, les offres sont rarement véridiques.

Le Black Friday est surtout une bonne affaire pour les très grandes enseignes d’e-commerce et un « vendredi noir » ou « semaine noire » pour la planète avec l’hyperconsommation poussée à son paroxysme. Aux USA, les seules ventes en ligne auront rapporté 7,9 milliards de dollars aux grands distributeurs. En France, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) estime que 1,3 milliard d’euros sera dépensé sur Internet en quatre jours.

Le Black Friday en France, du marketing à la sauce « made in USA »

Le site blackfridayfrance.fr a comme ambition je cite « Vous faire économiser des sous, avec la garantie 0% de file d’attente et des offres à prix rikikis… Si un magasin participe au Black Friday France, vous pouvez être certains que leurs meilleures offres & promotions atterriront ici-même. Vous ne vous êtes pas trompés : Le Black Friday 2019 en France, c’est nous ».

Derrière, ce site, comme le même site en Suisse (blackfriday.ch),  c’est BRSL Digital Sàrl, une société basée en Suisse, à Genève qui orchestre la grand-messe consumériste, avec comme relais la presse. « Côté pile », elle propose aux acheteurs d’être informés des meilleures offres. Et « côté face », elle vend de la visibilité principalement à des grandes enseignes et marques comme Rueducommerce.com, PriceMinister, Mister Good Deal, Sephora..etc…Sa mission « côté face » ? Booster le shopping des grandes enseignes avec une plateforme entièrement consacrée au rabais et actions du Black Friday.

Le Black Friday et le seuil de sur-saturation critique des promotions perpétuelles

Pour un commerce raisonné

Avec le temps, une opération commerciale qui devait durer un week-end s’étend sur une semaine entière. Le Black Friday illustre bien le règne de l’hyperconsommation et des promotions perpétuelles au moment même où le grand public s’interroge sur l’achat raisonné, les origines des produits et le gaspillage.

A force de se développer, le concept constant de promotions toute l’année, on atteint un seuil de sur-saturation critique chez les clients. Sous différents prétextes commerciaux ou plutôt fabriqués par le marketing, il y a de quoi se poser des questions comme acheteurs et même comme revendeurs… A notre humble avis, trop de promotions tuent les promotions. De plus, cette litanie d’événements tous sujets à promotions est plutôt suspecte quand on oublie d’être naïfs 😉

En effet, en dehors de la période des soldes d’été et d’hiver, de l’arrivée du printemps et de l’été, de Noël, on peut citer:

  • Halloween (31 octobre);
  • Toussaint (1 novembre);
  • Single’s day (11 novembre);
  • Sainte-Catherine (25 novembre);
  • French Days (27 septembre au 1 octobre);
  • Black Friday week (22 au 29 novembre);
  • Black Friday (29 novembre);
  • Cyber Monday (2 décembre);
  • Saint-Nicolas (6 décembre);
  • Boxing day (26 décembre);
  • Saint-Sylvestre (31 décembre);
  • Nouvel an chinois (6 février);
  • Saint-Valentin (14 février);
  • Pâques (21 avril);
  • Fête des mères (26 mai);
  • Fêtes des pères (16 juin)…

Le gouvernement semble s’être inquiété du phénomène et a tenté de réorganiser le dispositif des soldes d’été et d’hiver, pour redonner de l’attrait à ces seules périodes où les commerces sont autorisés à vendre leur marchandise à perte, pour écouler des stocks ou des invendus pas exemple. De six semaines, elles doivent passer à quatre, deux fois par an. Cette nouvelle disposition est inscrite dans la loi Pacte (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) mais ne devrait pas s’appliquer avant janvier 2020.

Nous proposons des produits à des tarifs étudiés toute l’année

Sur Safety-drone.shop, même si nous nous autorisons ponctuellement des promotions ou des soldes afin de liquider des stocks ou des produits invendus, nous vous proposons des tarifs étudiés toute l’année et ne manquons pas de faire des gestes commerciaux.

Nous ne sommes pas intéressés par faire un « one shot » pour « buzzer » sur le web ou/et attirer nos clients avec des produits d’appel, pour ensuite leurs revendre d’autres produits avec de plus grosses marges.

Dans la mesure du possible, nous essayons de privilégier des produits fabriqués en Europe.

A titre d’exemple, nous sommes depuis début 2019 distributeur 4HAWKS, fabricant polonais de boosters d’antennes pour les drones de marques Yuneec® et DJI®. Mais cela nous a demandé de gros efforts de communication et de pédagogie afin de faire connaître ces produits et d’expliquer leur intérêt. Le résultat est au rendez-vous. En effet, ces produits rencontrent un vif succès aussi bien chez les professionnels et les amateurs éclairés.

Pour finir, nous proposons la personnalisation de produits phare à l’image de nos clients, comme des gilets de travail haute visibilité et des plaquettes de signalisation en 15 combinaisons de coloris.

Etre commerçant et avoir une certaine éthique ?

Nous pensons que oui, même si comme tout commerçant, notre chiffre d’affaires est important afin de pérenniser notre activité sur la durée. Sur Safety-drone.shop, notre rôle n’est pas de « pousser des cartons » et de faire un chiffre d’affaire, en vendant des produits dont nos clients n’ont pas l’utilité ou de piètre qualité, en oubliant leurs limites ou que nos clients regretteront sur le terrain.

A titre d’exemple, nous informons nos clients sur les éventuels risques liés aux produits et à la réglementation que cela soit pour nos boosters d’antennes, leds de signalisation, gants de sécurité…etc…

Dans le domaine de la vente de drones qui n’est pas le nôtre, les commerçants n’informent pas toujours les consommateurs des restrictions de vols où ils résident. Certains découvrent ensuite après avoir acheté un drone qu’ils doivent faire de grandes distances pour pouvoir l’utiliser car résident par exemple sur Paris.

Nous ne souhaitons pas que notre client soit déçu et qu’il ait de mauvaise surprise après achat. Nous faisons donc le maximum pour l’éviter, en proposant un produit plus adapté, voir en proposant de supprimer un produit dans une commande qui ne correspondrait pas à ses besoins. A titre d’exemple, il nous arrive assez souvent de rappeler un client, même parfois professionnel, car la personnalisation de la plaquette d’identification de son drone qu’il a commandé n’est pas conforme à la réglementation.

Nous lui faisons alors une suggestion de modification dans son propre intérêt. Nous avons également créé un tutoriel en ligne afin de déformer les plaquettes pour les drones qui disposent de formes arrondies.

Notre ligne de conduite ?

Pour notre boutique en ligne Safety-drone.shop, avant de lancer un nouveau produit ou une nouvelle pratique commerciale, nous tentons de nous mettre à la place de nos clients.

Notre objectif est de vendre des produits qualitatifs, très souvent innovants, pour certains personnalisés  que nous avons testé et sélectionnés sur le terrain comme opérateurs professionnels. Notre rôle ne se cantonne pas à « pousser des cartons » et à faire un chiffre d’affaire. Il nous tient également à coeur de bien conseiller, d’offrir un service client de qualité et d’être réactif aux questions ou demandes diverses. Nous vendons par exemple du rubalise, mais nous allons même jusqu’à proposer des bobines pour le faire économiser à nos clients. Alors que nous aurions plutôt intérêt de le vendre seul comme consommable, à jeter après chaque mission.

De même, nous n’utilisons que des cartons recyclés et chaque expédition est accompagnée d’un SMS avec un lien de suivi ou à défaut de numéro de portable d’un e-mail. C’est valable pour toutes vos commandes, même pour de simples plaquettes d’identification pour drone. De plus, toutes nos devis (administration ou collectivités locales) et factures sont expédiés par courriel sous forme dématérialisée (Fichiers PDF). Par contre, nous conservons un bon d' »expédition papier » qui double le bordereau d’envoi car une expédition peut parfois présenter des risques de colis endommagé ou perdu, même si c’est assez rare.

Etre à l’écoute de nos clients et du retour d’expérience pour progresser

La perfection n’existe que dans l’intention. Nous sommes bien conscients d’avoir encore des progrès à faire.  Notamment, nous souhaiterions trouver une alternative à nos envois de certains produits dans des emballages plastiques.

Sur Safety-drone.shop, nos clients en plus d’acheter des produits souvent innovants et de qualité, s’adresse à nous pour des conseils de pros. Nous sommes disponibles que cela soit au téléphone ou par courriel ou WhatsApp, ou FB Messenger ou par notre plateforme d’assistance par tickets. En plus de notre F.A.Q, nous proposons également des tutoriels et conseils en ligne.

A leur écoute, nous travaillons pour exploiter le retour d’expérience et progresser afin de mieux les servir. Notamment, nous étudions un nouveau process afin de réduire les délais de personnalisation de nos gilets de travail haute visibilité.

Ce sont le plus souvent nos clients qui sont nos meilleurs ambassadeurs et qui en parlent le mieux….

Le pouvoir d’achat ou être acteur de ses choix comme clients ?

Que vous soyez clients professionnels ou consommateurs vous avez un pouvoir d’achats dans tous les sens du terme. Vous pouvez, dans votre intérêt, mais également dans l’intérêt général, tenter de faire des choix de produits plus durables qui n’encouragent pas l’obsolescence programmée, réduire l’usage unique, le jetable et favoriser  des commerçants qui privilégient les circuits courts, des produits fabriqués en Europe, voir en France et qui ont une certaine éthique en terme de commerce, d’un point de vue sociétal et environnemental.

Dans “pouvoir d’achat”, il y a “pouvoir”. En effet, chacun peut, à son échelle, mieux acheter en fonction des ses besoins réels et choisir d’encourager des modes de productions locaux, plus éthiques et respectueux de l’humain et de la planète. C’est-à-dire faire évoluer les rapports de forces et tendre, enfin, vers un modèle de société plus durable.

De même, fuyez les « pousseurs des cartons », qui se moquent bien de donner des conseils aux clients dans leurs intérêts et qui seront aux abonnées absents si un produit est défectueux ou qu’il y a eu un problème lors du transport. Bien évidemment, cela demande de s’informer un minimum, d’éviter certains pièges du marketing, donc d’être actif et de sortir du cadre de l’achat compulsif.

Pour finir sur une note d’humour noir Suisse sur le Black Friday